Avril 2005 Yemen  
Le Yémen pourquoi le Yémen ? Bien difficile de répondre à cette question ; pays très pauvre, malgré les récentes découvertes de pétrole, qui comme d'habitude ne profitent pas forcément à la population, pour la nature aride et vertigineuse peut être, peut être aussi suite à un reportage photo vu sur GEO particulièrement une photo que je vous indiquerai plus loin !
Donc comme d'habitude départ tôt le matin depuis la gare de Kehl (en face de Strasbourg), direction Francfort, directement dans l'aérogare.
Les valises sont faites ..
Nous y sommes, et déjà, je peux vous dire que malgré le mois d'avril, il fait chaud ; c'est aride.
Les paysages sont somptueux, les photos un peu surexposées
Cette plante, c'est du "kat" ; leur drogue locale. En effet à partir de midi, tous les mecs mâchent ça copieusement et le roulent derrière les gencives et ça leur fait une bosse, comme une chique ; vous le verrez sur différentes photos. De ce fait, le Yémen a remplacé presque toutes les cultures de café (qui étaient la culture nationale avec laquelle ils ramenaient des devises) par du "kat" qu'ils consomment eux mêmes. A partir de midi, l'activité s'arrête donc pratiquement.
Toutes les constructions sont en pisé, mélange de glaise et d'eau ; les maisons en Alsace l'étaient aussi autrefois mais en plus avec de la paille pour isoler.
Le palais d'un ancien sultan
Plus proche
Des cactus en fleur
 
 
Toute la végétation autour des maisons, c'est du "Kat"
 
 
Les jeunes Yéménites aiment être photographiés ; vous remarquerez le poignard sur le ventre : "la Jambia" ; fait partie intégrante de leur quotidien ; synonyme je pense de virilité. Vous verrez plus loin qu'ils se promènent aussi bien avec une Kalachnikov, sans pour autant que la police s'affole.
 
En bas à droite, la fabrication de ces parpaings en pisé.
Lui n'a pas encore la Jambia
 
La voirie est encore à faire, mais comme partout. Encore, là on n'a pas de sacs plastiques, la peste pour ces pays qui avaient l'habitude de tout jeter dehors car tout pourrissait rapidement ; ils font de même pour les produits dit "civilisés" qu'on leur a apportés.
Nous sommes arrivés à Sana'a, capitale du Yémen, 1,7 millions d'habitants, 2 200 m d'altitude. Ils en sont actuellement si mes souvenirs sont bons, à pomper l'eau à 1500m, et tous les ans c'est plus profond. On n'ose imaginer, quand (et pas si) ils n'auront plus d'eau..
Toujours les mêmes maisons en pisé avec de l'albâtre pour les décorations
 
 
 
 
 
Si on en juge par les joues des mecs sur les photos suivantes ils doit être un peu plus de midi
Tout le long, des petites échoppes avec des ateliers
 
 
 
 
 
 
Des minarets aussi. A ce propos, si vous allez là bas, assurez vous de prendre un hôtel assez loin (ce qui est difficile car il y en a partout) c'est bruyant à partir de 3 ou 4 heures du matin, et il y en a pour une heure à chaque fois.
 
 
 
Le soleil est écrasant
J'aime ces petits étalages. Il s'en dégage des parfums extras. Remarquez encore la joue de vendeur
 
 
 
 
Regardez les abords la civilisation leur arrive par l'intermédiaire de nos plastiques
 
 
 
Les transports en commun
Voici nos véhicules de déplacement. Pour une fois, l'armée ou la police ne nous escorte pas ce qui est très fréquent là bas. Les enlèvements de touristes sont monnaie relativement  courante.
Les paysages sont toujours somptueux
 
 
Le p'tit bonhomme il n'est pas grand, mais il a déjà son canif
Et les gens descendent ou remontent sur des km sur ces sentiers très montagneux
Les culture en terrasses comme il en existaient autrefois chez nous aussi dans les régions montagneuses.
Le casque là bas ? c'est quoi ?
 
 
Vous avez vu ces terrasses partout ? C'est du boulot de gratter là dedans ; ce sont des tas de cailloux, et ils ne sont pas mécanisés ; on n'a jamais vu de tracteur
Des réserves d'eau... on a raison de préférer le vin ..
Ces villages sont magnifiques
Des terrasses fraîchement aménagées. Les photos sont toujours un peu surexposées du fait de la luminosité
Petite collation de midi
Bien sûr de l'eau, encore de l'eau, toujours de l'eau. En quinze jours, je n'ai pas pu boire une goûte d'alcool ; pas la moindre bière même dans des grands hôtels.
La danse de la "Jambia" ... entre mecs bien sûr car les femmes, là bas, n'apparaissent pas. Certaines femmes de notre groupe ont même eu des remarque acerbes (elles n'étaient pas voilées) ; par contre les mecs mattent copieusement, et c'est tout à fait normal !!
 
 
 
Dans le bas Sana'a donc la capitale (qui quand même est à 2 200 m d'altitude et on y descend)
 
 
 
 
 
Ach la polizei
 
 
 
Nos premières "ombres"
Dans les poubelles ... c'est tellement bon
 
 
Dans la rue pêle mêle : des touristes, la police, des moutons
 
 
Belle porte
Beau minaret. Je me disais au début, le gars il monte tous les matins là haut  pour chanter ;  ils se sont adaptés, ils ont maintenant des hauts parleurs.
 
 
 
Alors là les marchés sont rigolos; une fois que les touristes sont passés, la dernière brouette remonte et se remet en tête si bien que la file ne s'arrête jamais
C'est jour de mariage mais la mariée reste à l'intérieur
 
Encore une porte rigolote
Comment elle n'a pas de gants !!
 
Le barbier (de Séville ?)
 
 
 
 
Le marché aux dromadaires ( le chalumeau est un espèce de dromaludaire à deux bosses)
Nos trois chauffeurs et notre guide (Mohamad, Karim, votre serviteur, Abhadi, et Kassim)
Un bédouin
 
Une bédouine
 
 
Les voir courir pieds nus sur les cailloux ... Aie Aie Aie
 
 
 
 
 
 
 
 
Piscine locale ?
 
J'aime bien la biquette qui surveille par le trou ...
L'état des routes laisse à désirer. Nous montons sur le site d'où on a pris la photo dont je vous parlais tout à l'heure et qui figure dans tous les reportages sur le Yemen
C'est à se demander ce qu'ils arrivent à faire pousser là dedans
 
 
 
 
 
Voilà donc ce fameux rocher ... en dessous, mille mètres de vide. C'est la photo qu'on avait repérée sur GEO.
Il ne faut pas avoir le vertige !
 
 
En bas ...
 
Karim
Kassim en représentation
Un gecko bleu
 
 
Les maisons abandonnées ; la nature reprend vite ses droits ; ce n'est que de la terre et de l'eau
Petit "gasthaus" (casse croûte)
 
l'heure du "Kat"
 
 
 
Au détour d'un chemin ... c'est une kalachnikov !
 
 
 
 
L'armée est omniprésente .. pointée vers l'Arabie saoudite
Arrêt aux portes du désert pour escale technique (pas pour les voitures) et là chose incroyable vous vous isolez loin de tout pour un besoin naturel, et il y a un mec qui débouche d'on ne sait où et qui va nulle part
A Marib sur le site de la Reine de Saba"

ET là je ne vous dis pas comme ça tape ! Le sable me brûle les pieds à travers les chaussures

 
Petite tornade
Un moulin à huile
Repos à l'ombre pour tout le monde ...
J'adore leur transport en commun. En fait c'est ce qu'on appelle chez nous une "classe verte"
 
Une écriture en sabéen sur un mur
L'ancienne ville de Marib, abandonnée, mais malgré tout il reste quelques familles à y vivre
On se croirait après un bombardement de la dernière guerre
 
 
 
 
 
 
Coucher de soleil ( à l'ouest j'imagine là bas aussi)
Le désert
 
je lui ai fait peur !
Kassim notre guide
Le désert c'est vraiment magnifique. A perte de vue. On roule à tombeau ouvert (je veux dire vite). Au début on est pas très rassuré puis comme nos remarques ne les émeuvent pas, et qu'ils continuent la course, on se fait une raison
 
 
Arrivée dans un campement de bédouin c'est l'heure du thé
 
... il fait moins chaud là dessous
 
 
 
 
 
 
 
ça n'a pas l'air mais grimper là haut ce n'est pas de la rigolade ! on avance d'un mètre, on recule de deux. Arrivé en haut, on souffle comme un phoque
 
 
Cours Sarko cours
et la course repart
 
 
 
 
Shibam ! La Manhattan des sables, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO
Je vous laisse regarder les photos qui suivent en sachant que tous ces immeubles ont été réalisés en briques de torchis...
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Shibam vue de l'extérieur
 
 
 
Une fontaine. Ces fontaines sont en fait payées par des "riches du village" pour assurer de l'eau fraîche aux "pauvres"
 
 
Les briques de pisé
 
Écrasé de soleil
 
 
Silhouette furtive ... ne vous faites pas voir quand vous prenez la photo, c'est une volée de cailloux assurée ( d'ailleurs on comprend ; si des touristes venaient me prendre en photo, je n'aimerais pas toujours)
Des fours à chaux ; quand ça marche ça fume !! ça doit pas être terrible pour la pollution ; je ne sais pas ce qu'il mettent dans le feu ; il n'y a pas beaucoup d'arbres aux alentours ... mais des vieux pneus
Une fois que le gypse a été fondu il est longuement tapé à coup de fouet et arrosé ; le tout sans protection
Des ruches à l'abri du soleil
Alors là pour avoir du vert comme ça ; soit c'est Photoshop, ou alors beaucoup d'eau ... qui est rare
 
 
 
Marché aux poissons .. par cette chaleur
 
 
cuisson du pain avec des fours à gaz. La pâte est plaquée contre les parois et cuit comme ça
Si le comité d'hygiène passe par là ... pas bon ..
 
 
Arrivée à Seyoun aux portes de l'Hadramaout ; hôtel sympa  où l'on peut se rafraîchir
 
Le palais du Sultan à Seyun
Quelques vues sur Seyun depuis la terrasse du palais
 
Le Sultan et sa Sultane
De nouveaux quelques "ombres"
Une bergère ; gants sac à main quelle élégance .. on ne peut que deviner ... Notre chauffeur Mohamat ne s'y trompait pas ; il avait l'oeil aux aguets. D'ailleurs on lui a posé la question : "Imagine donner rendez-vous à ta femme à 18h en ville à un carrefour et en trouver 25 voilées de la tête aux pieds ... laquelle tu prends ? tu t'imagine arriver à la maison et te rendre compte que c'est pas la tienne .. retour au croisement (à moins que tu n'y perdes pas au change ..."
Beaux chapieaux
 
 
Un petit cabanon surélevé pour le Kat
 
 
 
Il n'y aura pas d'ombre pour tout le monde !
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
ça fait un moment que je vous laisse regarder sans commentaires ; mais pas besoin
 
Celle là est "plus luxueuse" que les autres ; un ministre ? ou un sous secrétaire d'état ?
 
Les Wadi (lits de rivières ) sont toujours verts, preuve que de temps en temps ils doivent avoir un peu de pluie
 
 
 
ça monte !
 
 
 
Et au bout de cette vallée le village d'un certain "Ben" un type pas très copain avec les States ; faut dire qu'il leur a cassé deux tours ...
Regardez comme la route est bien goudronnée jusqu'au palais coloré que vous voyez mieux sur la photo suivante. Après les autres ils se débrouillent.
 
 
 
Al Moukala, c'est la dernière photo qu'a accepté mon ancien appareil photo. Les suivantes donc, appartiennent à un de nos camarade de route ; je l'en remercie
Des roches volcaniques sur le sable ; c'était plus impressionnant en réalité que sur la photo
Un lac de cratère. Pour arriver là haut je vous garantis qu'on a soufflé comme des phoques ; notre guide Kassim, nous avait entraîné là haut en nous assurant que c'était à ne pas manquer et heureusement ; ça valait effectivement le coup
Réception des hôtes de marque que nous sommes ; on a mis les nappes sur les tables et les bancs. On pouvait quand on se levait lire le journal (en arabe bien sûr) sur nos fonds de pantalons. Le menu : comme presque tous les jours, poulet, riz et bons légumes (mais à chaque fois, il n'y avait plus de légumes)
C'est nous !
Achat du poisson dans un  village de pêcheurs ; l'ambiance, était du style :"ça craint". Ils n'avaient pas réellement envie de nous servir ; c'était l'après midi, heure du Kat, et ils étaient tous vautrés avec les kalachs
Une fois notre poisson acheté ou plutôt commandé, car ils devaient nous l'amener directement cuit, nous arrivons sur le lieux de notre campement pour la nuit ; et là des mecs armés qui se baladent , alors que ce lieu ne leur est théoriquement pas autorisé, mais impossible de les faire décamper : nous armés de nos petites cuillères et eux de leurs kalachs, la guerre était perdue pour nous d'avance. Nos chauffeurs ont monté la garde toute la nuit, couchés sur les toits de 4 X 4
Le poisson a été découpé à même le sol, tenu par les pieds de Kassim ...
Et le lendemain en route vers Sana en passant par des zones très peu sûres ; à partir de là on était continuellement escorté.

Une petite route que je me serais bien faite en moto

 
 
L'hôtel pour la nuit
Et là "boum" on est bien sûr persuadé de s'être fait tirer dessus, mais non c'est un pneu qui a éclaté tout le monde s'arrête notre escorte surveille les environs ..
L'échange du pneu était assez épique. Le chauffeur monte la voiture avec le cric, et là l'ensemble se "casse a figure"  il remonte la voiture et se couche carrément dessous pour aller voir, alors que 30 secondes plus tôt l'ensemble était tombé. "Inch Allah". En plus la roue de secours du véhicule en question était déjà crevée. Heureusement, celle de l'autre était, nous dirons gonflée car elle était plus lisse que le dos de ma main.
Après cet épisode nous sommes repartis, sans pour autant nous arrêter au prochain garage pour changer la roue HS
Dernière photo de ce voyage qui était pour le moins dépaysant. Des paysages effectivement à vous couper le souffle ; une pauvreté énorme ; peu de contact avec les autochtones, pas du tout la même culture, bien sûr.

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